Le dimanche 25 août à 16h30 à la résidence.

Hugo Pernet
Calotype, 2012, acrylique sur toile, 20x20 cm.
"Je peux essayer de faire croire que je sais ce que je fais, mais ce n’est pas le cas. Ou plutôt, bien sûr que je sais ce que je fais : des choix. Ma démarche est expérimentale, mais je veux des résultats. Une bonne peinture n’est ni la conséquence d’une bonne idée, ni celle d’une virtuosité particulière. C’est une entité qui se dégage, qui annule tout ce qui « ne marche pas ». D’une certaine manière, j’apprends à reconnaître une œuvre.
Malgré l’utilisation de procédés conceptuels (notamment l’appropriation de certaines œuvres abstraites célèbres de la deuxième moitié du vingtième siècle), je vois mon travail de peinture comme une continuation possible de l’abstraction pure. Le processus d’appropriation est une forme de prétexte à la réalisation de mes œuvres, qui sont à la fois complètement nouvelles et étrangement déjà vues. Je ne suis satisfait d’un tableau que s’il peut fonctionner de manière autonome, au-delà du discours, du processus et de la petite histoire. Mes peintures s’inscrivent dans la continuité de l’histoire du monochrome, de l’abstraction radicale et de l’art conceptuel, mais aussi, je l’espère, dans celle de la peinture en général". Hugo Pernet.
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Hugo Schüwer-Boss

coldcut, 2011, acrylique sur toile, 170 x 170 cm.
"En ce début de XXIème siècle, l’attitude de Schüwer-Boss démontre, s’il le fallait, que les signes abstraits ont envahi notre champ visuel. C’est d’ailleurs avec une certaine malice que l’artiste, avec son collègue et ami Hugo Pernet, a entrepris de rechercher l’héritage de l’art conceptuel et minimal dans l’espace urbain et de donner à cette enquête photographique la forme d’un fanzine. Ainsi, la page « Usual painting » (peinture courante, usuelle) montre de vifs aplats colorés sur le sol et au bas des murs qui servent de points de repère dans des parkings souterrains. L’ensemble constitue une sorte de visite guidée particulièrement informée sur cet héritage de signes visuels disséminés que l’enquête photographique permet de révéler en les prélevant de leur contexte. (...)
La plupart des œuvres de Schüwer-Boss sont des oxymores. La forme et le fond s’y superposent jusqu’à se confondre et peuvent conduire à la stupéfaction, un peu comme dans l’histoire de la poule et de l’œuf. Les codes visuels dont il s’empare sont parfois très connus et renvoient à la publicité, au cinéma, à la musique ou, de façon plus « codée », au domaine de la peinture, de la voiture, de la couture, du sport… Il force juste un peu le trait et s’en amuse, revisite l’histoire du design graphique et de la peinture (notamment américaine) en rejouant les impacts et les effets, en croisant les vocabulaires. (...)
Avec Hugo Schüwer-Boss, le territoire de la peinture abstraite se redéploye comme un nouvel espace de jeu où les effets et les références sont souvent doubles, voire triples, comme dans une audacieuse partie de billard". Yannick Miloux, 2010.
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