Le dimanche 22 juillet à 16h30 à la résidence.

Benjamin Hochart.
Blink #0, 2012
Tapisseries en cours – Commission publique, Cité internationale de la tapisserie et de l’art tissé, Aubusson
Chaque tapisserie (220 x 150 cm) peut être accrochée au mur dans les quatre sens en diverses configurations.
"Avec leurs couleurs stridentes et vives de pierres précieuses, ces dessins qui évoquent des miniatures non narratives tirées de manuscrits indiens, résultent d’un protocole fixe : les crayons ou stylos sont placés à portée de main, et chacun doit être utilisé au moins une fois avant qu’il puisse être utilisé une deuxième fois. Hochart commence à dessiner au milieu de la page et progresse vers les bords, en réalisant des réseaux extraordinairement détaillés, mais essentiellement abstraits, de lignes entrelacées, d’angles tordus et de plages de couleur. Benjamin Hochart essaie de créer de multiples possibilités de narration et d’interprétation, se situant entre figuration et abstraction, géométrie et chaos, représentation et assimilation."
Vivian Rehberg, pour le 54e Salon de Montrouge.
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Sarah Tritz.

La grêve, 2009, dessin et collage avec dessins photo-copiés, crayon de couleur, 23,5 x 24 cm.
Courtesy Anne Barrault.
" Ce qui frappe d’entrée face aux collages de Sarah Tritz, c’est la qualité particulière du support papier : épais, irrégulier, stratifié. Il ondule, transpire, s’épaissit, frisote, se flétrit. Leur composition parait bancale, décalée, sale alors même que la subtilité de variations colorées, les jeux d’échelles et les détails séduisent. Leur aspect sert à faire apparaitre leur matérialité. Le papier est utilisé comme surface sensible qui enregistre toutes les impulsions et idées qui ont traversé la main et le regard de l’artiste au travail. Le papier garde la mémoire de l’énergie de ses gestes devenues ainsi visibles : coller, déchirer, gratter, plier, écorcher, faire glisser, déplacer, souligner, effacer, arrêter et continuer ailleurs. La tension qui en résulte semble être à la fois le résultat du mouvement de l’artiste dans l’atelier que son mouvement mental au travers de souvenirs d’œuvres, de styles et d’artistes de l’histoire de l’art mais aussi d’images intérieures.
Des images apparaissent, par moments, par morceaux. Des effets de trompe l’œil évoquent la moisissure de vieux murs, des photographies presque effacées, des maisons abandonnées ou des paysages avec ruines, remémorés ou bien vus de trop prêt. Ces collages sont traversés de gestes, d’images mais aussi de références à l’art passé ou récent. Ils assument un certain mauvais goût, l’influence de Basquiat, du mouvement Cobra, de l’expressionnisme, autant que de Fautrier, Hockney, Villeglé sans oublier une nette filiation envers l’art allemand (Schwitters, Kippenberger, Franz West, Isa Genzken) et américain (Rauschenberg, Rachel Harrison, Philip Guston). "
Maxime Thieffine, juillet 2010
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