La Résidence d’artistes de Chamalot sur la commune de Moustier-Ventadour ouvre ses portes le dimanche 19 juillet 2007 de 15h à 18h pour permettre au public de rencontrer les artistes en résidence, Benjamin Bozonnet et Frédéric Jacquin, peintres et dessinateurs.

Benjamin Bozonnet est un artiste français né en 1974.
Le rêveur, 2007, huile sur toile, 27 x 35 cm.
Il vit et travaille en région parisienne.
Diplômé de l’école nationale des Beaux-arts en 1998, il a depuis participé à de nombreuses expositions collectives tant en France qu’à l’étranger (Belgique, Suède, Chine). Il a également régulièrement des expositions personnelles dans des centres d’art contemporain et dans des galeries.
Frédéric Jacquin, est un artiste français né en 1966.
Sous-bois corrézien, 2007, encre de chine sur papier, 50 x 65 cm.

Il a été formé à l’académie Rietveld d’Amsterdam, section dessin, dont il est sorti diplomé en 1996. Il vit et travaille à Paris où il enseigne le dessin depuis 2003 à l’ESRA SUPINFOGRAPH. En parallèle, il a l’occasion de présenter son travail lors d’expositions personnelles et collectives.
Relever le «défi du lieu»
Serait-ce chose étrange, en pleine nature, que de s’y installer pour tenter de l’attraper, et ensuite s’en affranchir méthodiquement? Ou bien l’ignorer absolument, lui tourner le dos et lui substituer un monde parallèle de signes rares et très construits? Quelle attitude adopter? Et pourquoi? Pour quel but?
La Corrèze reste territoire méconnu, lieu fantasmé d’une campagne encore intacte, nature somptueuse toujours innervée par la lente domestication voulue par les hommes durant des siècles. Rester modeste, observateur et ne rien renier. S’accrocher au relief et prendre ce qui s’offre. Un travail de dessin sur le motif, varié et intense sera la base de notre démarche. Il consistera à noter, à relever, à faire connaissance et se confronter à la réalité du lieu. Il faut se gorger de sensations, disait Edouard Pignon. Ce sera notre but. Mais il aurait vocation à rater sa cible s’il ne s’en tenait qu’à ça.
L’atelier, l’espace de travail mis à disposition, réceptacle des enregistrements primordiaux, aura pour vocation de relier les fils et qualifier la mémoire. Nous travaillerons à développer, dans chacune des techniques que nous aurons choisies, une série d’œuvres directement puisées à l’essence des lieux. L’idée de la nature et du motif, passablement décalés dans l’ordonnancement artistique contemporain, sera pour nous l’occasion d’une expérimentation assumée, en concordance avec nos recherches personnelles actuelles. Démontrer la pertinence d’un tel choix, dans l’aller-retour entre atelier et motif sera notre pain quotidien durant ces 3 semaines.
Benjamin Bozonnet et Frédéric Jacquin , mai 2007
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