Le 17 mai à 20h30 à la résidence.
Projection des documentaires Ousmane Sow et Ousmane Sow, le soleil en face.
Ousmane Sow

Documentaire, France, 1995.
Réalisation : Béatrice Soulé. Durée : 26 minutes.
Béatrice Soulé met en lumière, dans ce documentaire, le rapport intime existant entre un homme et sa sculpture, entre un homme et une femme.
Elle écrit une lettre à Ousmane Sow, qui lui répond sans le faire vraiment...comme une voix intérieure, un chorus à deux voix, un balancement intime. De cette confiance partagée naît alors la magie : celle de pouvoir suivre l'artiste dans sa création la plus secrète.
Béatrice Soulé nous fait découvrir l'homme au travail à partir d'une mystérieuse alchimie de matériaux et l'on voit naître quatres séries de sculptures : les Masaï, les Nouba, les Zoulou et les Peulh.
Ousmane Sow, le soleil en face

Documentaire, France, 2000.
Réalisation : Béatrice Soulé. Durée : 55 minutes.
Dans l'intimité de la maison du sculpteur à Dakar, la réalisatrice nous raconte, au rythme lent de l'artiste et du temps qui se bouscule, la naissance d'une oeuvre jusqu'à son éclosion. Elle nous fait partager son émotion de voir émerger du sable les héros de la célèbre bataille de Little Big Horn.
Pendant un an, tout en préparant les expositions de Dakar et du Pont des Arts à Paris, elle a vu naître des mains d'Ousmane Sow, Two Moon, Sitting Bull, Chef Gall et Crazy Horse, chefs sioux et cheyenne, qui rassemblés le long de la Little Big Horn, remportèrent en 1868, contre l'armée américiane, la plus importante victoire indienne qui provoqua la mort du général Cluster.
Un moment à la fois doux et vertigineux qui nous fait découvrir la force et la fragilité d'un artiste encore mystérieux...
Notice biographique
Ousmane Sow est né en 1935. Il grandit à Reubeus, un quartier chaud de Dakar, au sein d'une famille nombreuse.
Dans les années 50, il arrive à Paris. Il a alors 22 ans. Il se frotte aux idées modernistes de Paul Klee, André Breton, Georges Braque, Max Ernst et du peintre cubain Wilfredo Lam. Il est obligé d'abandonner son rêve de suivre l'enseignement des Beaux-Arts, et pour survivre pratique plusieurs petits boulots.
Quelques années plus tard, il obtient un diplôme de kinésithérapeute ; c'est le meilleur apprentissage pour connaître l'anatomie. Il monte alors son propre cabinet à Montreuil en 1968 et le transforme peu à peu en atelier de sculpture. Il repart ensuite quelques temps à Dakar et fait de nombreux allers-retour entre l'Afrique et la France.
S’attachant à représenter l’homme, il travaille par séries et s’intéresse aux peuples nomades, fiers et esthétes : les ethnies d’Afrique puis les minorités d’Amérique. Il puise son inspiration aussi bien dans la photographie que dans le cinéma, l’histoire ou l’ethnologie. Fondamentalement figuratives, témoignant toutefois d’un souci de vérité éloigné de tout réalisme, ses effigies plus grandes que nature sont sculptées sans modèle. Ces figures ont la force des métissages réussis entre l’art de la grande statuaire occidentale et les pratiques rituelles africaines.
Révélé en 1987 au Centre Culturel Français de Dakar, où il présente sa première série sur les lutteurs Nouba, l’artiste expose six ans plus tard, en 1993, à la Dokumenta de Kassel en Allemagne. Puis c’est au tour du Palazzo Grassi, de l’accueillir en 1995 à l’occasion du centenaire de la Biennale de Venise. Il expose alors dans le monde entier, de New-York au Japon en passant par les grandes capitales européennes. Son exposition sur le Pont des Arts à Paris en 1999 attire plus de trois millions de visiteurs.
Plus d'infos www.ousmanesow.com
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