Le dimanche 29 septembre à 16h30 à la résidence.

Mireille Blanc

"Mireille Blanc force le regard. Ses tableaux ne s’offrent pas d’un coup d’œil, il faut les regarder longtemps, de plus en plus longtemps. Et l’image que l’on croit discerner échappe insensiblement, laissant planer le doute sur des figurations contrariées. Depuis plusieurs années, elle travaille sur le surgissement d’images incertaines, sur leur ambiguïté. (...)
Les sujets eux-mêmes induisent le petit format des toiles, dans l’intimité des objets. Mais plus les cadrages sont resserrés, plus ils semblent ouvrir des horizons, hors du champ de l’image. Ainsi, Mireille Blanc explore les chemins de la mémoire et de la réminiscence. D’ailleurs, elle peint ses tableaux d’une traite, en quelques heures, sans y revenir, peut-être baignée par l’immédiateté et la fugacité du souvenir. Ses œuvres semblent même construire une mémoire collective, presque universelle. Dans l’atelier, ses palettes sont toutes grises, peut-être la couleur du souvenir. On reconnaît, par certains aspects, l’influence de Lucian Freud sur son travail, non seulement dans les couleurs, mais aussi dans la touche épaisse et la matière tourmentée qu’elle dépose depuis peu sur ses toiles. Elle a quitté son ancienne manière faite de jus transparents.
Ses tableaux ne sont pas empreints d’ironie, ni vraiment d’humour, pas non plus de tendresse. Les objets y apparaissent de manière diffuse, tout en retrait, dans une délicate et implacable nécessité".
Anaël Pigeat / Rédactrice en chef d’Art Press (extrait).
Voir son cv
Idole, 2011, huile sur toile, 49 x 40 cm.
Marine Wallon

Polaroids, 2012, aquarelle sur papier, 54 x 60 cm.
"Des acryliques diluées aux aquarelles, l’eau est l’élément récurrent de ma peinture. Elle vient créer le trouble qui illustre le fil invisible entre rêve et réalité. Mes images mettent en scène le côtoiement de l’âpre (pauvreté des matériaux, de l’accrochage) et du merveilleux (couleur, paysages impossibles...).
Les Polaroids reprennent l’objet photographique sous forme de peinture. Les images sont réalistes mais ont perdu toute trace de lumière réelle, faussée par des couleurs saturées et exagérées.
Ces images diverses, d’abord bricolées, puis jetées sur toile, créent peu à peu une structure, qui se lit comme par association. Elles cherchent à imaginer une narrativité expressive, émotionnelle et poétique. Le récepteur peut ainsi comparer directement les réalités fragmentées de l’œuvre avec les réalités fragmentées de la vie quotidienne.
Mon travail se veut un « essai plastique », sur le même plan que l’« essai cinématographique », d’où peut surgir un sens au milieu de fragments. Un désordre prémédité.
J’aime m’écarter des systèmes établis, affirmer une attitude dont le jeu, l’économie et la poésie constituent des éléments essentiels". Marine Wallon
Voir son cv
|