Le dimanche 26 septembre 2010 de 15h à 18h

Maude Maris
Couloir, 2009, huile sur toile, 100 x 150 cm.
Maude Maris est une jeune artiste peintre qui vit et travaille en Normandie.
Elle voit sa peinture comme un acte de lissage, de disparition des détails, engendrant une perte des repères d’échelle et déterminant un espace possible à toutes les tailles. L'architecture devient maquette, manière de voir d'au-dessus, de regarder globalement le monde. La question de l'échelle est reliée à celle du «faux», ses tableaux contiennent cette régularité suspecte qui met en doute notre lecture de l'espace représenté. Artificialité des assemblages, décors de murs, palissades, poutres, monde dénaturé, transfiguré en un absurde chantier. Rendre l'espace presque abstrait, le mettre en doute pour en chercher la structure, mieux en voir l'ossature, y mettre de la distance comme si on regardait un plan pour trouver son chemin, telle est la préoccupation de Maude Maris.
Claire Tabouret
Le Jardin, 2009, acrylique sur toile, 60 x 73 cm.

Claire Tabouret est une jeune peintre qui vit et travaille en région parisienne.
Ses peintures parlent de mémoire et de disparition, de son étonnement quand, à la fin du jour, le défilement du temps est palpable et qu’invariablement elle se demande : où est passée la journée d’hier ? Elle filme des instants fugitifs, des moments entre chien et loup, où tout change si vite. Elle passe beaucoup de temps à voir et revoir ces vidéos, à en ralentir le temps, à en isoler des images fixes. Cela fait partie intégrante de sa pratique artistique au même titre que le travail de peinture lui-même. Elle mêle à cette imagerie personnelle des photos extraites des flux d’images dont nous sommes entourés (médias, cinémas), choisis pour leur capacité à réactiver ses souvenirs, à stimuler son travail de peintre. Son matériau brut est constitué de ces arrêts sur image, pauvre en détail, souvent sombre, à la limite du lisible, qui servent de points de départ pour ses peintures. Il en découle des peintures de paysages qui rendent compte d’un climat à la fois physique et psychologique. Par l’assombrissement graduel de ses toiles, elle cherche à atteindre un point de bascule entre apparition et disparition.
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