Le dimanche 26 juin à 16h30 à la résidence.

Nazanin Pouyandeh est une artiste qui vit et travaille à Paris.
Le vent mauvais, 2010, huile sur toile, 130 x 162 cm.

" Quelque chose de paradoxal est à l’œuvre dans la peinture de Nazanin Pouyandeh qui fascine et déroute à la fois. (…) L’art de Nazanin Pouyandeh est requis par la mise en scène.
Tout y est prescrit selon une démarche qui passe du casting au choix des costumes et des accessoires, puis à la direction d’acteurs pour finir par la mise en place du décor. (...)
Nazanin Pouyandeh dit travailler sur les archétypes, le mythologique, la symbolique et vouloir sinon reproduire la réalité, du moins plaquer des histoires dessus.
Des histoires qui n’ont ni début, ni fin. Des histoires qui sont à tout le monde, toutes cultures et toutes générations confondues. Elle appartient ainsi à une génération de jeunes artistes soucieux d’acter leur présence au monde tout en refusant de s’en laisser compter par les effets de mode et les vents coulis d’une création ignorante du passé. Forte d’une histoire personnelle d’exilée, Nazanin Pouyandeh œuvre à l’élaboration d’un langage plastique qui affirme la vanité des identités nationales pour tenter de redonner naissance à une forme d’humanisme pictural. "
Philippe Piguet, juillet 2010 (texte écrit pour le catalogue de l'artiste lors de l'exposition à la galerie Mircher, 30 oct. - 18 dec. 2010).
Marc Molk est un peintre qui vit et travaille à Paris.
L'Empire français, 2008, huile et acrylique sur toile, 115 x 195 cm.

" Je voudrais débarrasser l'allégorie de son image vieillotte, produire des allégories légères, paradoxalement presque réalistes. Je me méfie du pathos en général. Les images s'imposent à moi et si je finis par les peindre, c'est pour m'en débarrasser. Je pourrais être très long, m'étendre sur différents aspects techniques ou théoriques, mais chaque mot rajouté me donne la sensation de réduire l'intérêt de mes tableaux, de les vider de leur substance. De toute façon, je ne suis pas propriétaire de leur sens. Que chacun y voit ce qu'il veut y voir. Au fond, j'espère que mes tableaux plairont, simplement, tout bêtement, qu'ils ramèneront vers moi par une sorte de procédé magique ceux avec lesquels l'amour ou l'amitié sont possibles. J'utilise la peinture comme une ambassadrice. "
Marc Molk, décembre 2010.
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