Le 19 mai à 20h30 à la résidence.

Documentaire, France, 1996.
Réalisation : Thierry Spitzer Participation : Association des amis du musée d'art moderne de la Ville de Paris, ministère de la culture (DAP). Durée : 57 minutes
Chez lui à Sète et à l’occasion d’une rétrospective de ses oeuvres à Pékin en 1996, Pierre Soulages parle de ses 50 ans de peinture abstraite, et de la continuité implacable de son travail sur le noir quasi exclusif. Avec une grande simplicité, il évoque les bases de sa peinture : rythme, lumière, espace, émotions, et l’importance d’être à l’écoute de soi tout en étant sensible à ce que révèle le matériau. "Lorsqu'il travaille dans son atelier à Sète, Soulages dépose une pierre devant sa porte pour signifier qu'il entend de pas être dérangé. Il n'est donc pas question ici de filmer le peintre dans l'action créatrice, mais plutôt de l'accompagner dans d'autres étapes du travail, de la fabrication des outils et pinceaux jusqu'à la reproduction des oeuvres dans un catalogue. Thierry Spitzer le suit lors de l'accrochage des toiles à Pékin, où il est attentif à créer un rythme qui aide à l'appréhension par le public. Avec une grande simplicité, Pierre Soulages évoque les bases de sa peinture : rythme, lumière, espace, émotions, et l'importance d'être à l'écoute de soi tout en étant sensible à ce que révèle le matériau." Louise Maisons
« Mes toiles ne sont pas noires. Je réalise une peinture mono-pigmentaire à polyvalence chromatique ». Pierre Soulages
Notice biographique
Pierre Soulages est né le 24 Décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire. Il commence à peindre dans cette province isolée que n'ont pas pénétrée les courants artistiques contemporains. A 18 ans, il se rend à Paris pour préparer le professorat de dessin et le concours d'entrée à l'Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts. Il y est admis mais convaincu de la médiocrité de l'enseignement qu'on y reçoit refuse d'y entrer et repart aussitôt pour Rodez. Pendant ce bref séjour à Paris il fréquente le musée du Louvre, il voit des expositions de Cézanne et Picasso qui sont pour lui des révélations.
Mobilisé en 1940 puis démobilisé en 1941, il entre dans une période de clandestinité pendant laquelle il ne peint plus. Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Il s'installe alors dans la banlieue parisienne. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres, et sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture à demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. Il trouve un atelier à Paris, près de Montparnasse.
En 1948, il participe à des expositions collectives en France et en Europe.
En 1949, première exposition personnelle à Paris. De nombreuses expositions collectives en Europe et dans le monde suivent. Plusieurs de ses œuvres sont acquises par les plus grands musées.
De 1987 à 1994, il réalise les 104 vitraux de l'abbatiale de Conques.
Depuis peu, d'autres œuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, c'est une toute autre lumière picturale.
En 2012, le musée Soulages ouvrira à Rodez.
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