Le 19 mai à 20h30 à la résidence.
La projection sera suivie d'un échange avec Françoise Variéras, professeur d'arts plastiques et appliqués.

Documentaire, France, 1993.
Réalisation : Camille Guichard. Entretiens : Jerry Gorovoy et Bernard Marcadé. Durée : 52 minutes
Ce documentaire nous plonge dans l’univers intime et autobiographique de la plasticienne franco-américaine Louise Bourgeois, décédée le 31 mai 2010 à l’âge de 98 ans.
La rencontre a lieu dans son atelier à Brooklyn en 1993, peu de temps avant son départ pour la Biennale de Venise où elle représente les Etats-Unis.
La visite est rythmée par la présentation de quatre installations complexes ou "cellules" (Choisy, Hands and Glass Balls, Arch of Hysteria, Eves and Mirrors) à partir desquelles elle nous raconte son histoire, avec humour et aussi avec ironie.
Auteur d’images fortes devenues emblématiques, Louise Bourgeois développe des thèmes liés à la féminité, la sexualité et la famille.
Des Femmes-maisons aux corps fragmentés, aux Araignées monumentales qui symbolisent sa mère, en passant par les Cellules suggérant la destruction du père, toute son œuvre s'inscrit dans une optique psychanalytique, témoignage des traumatismes de son enfance.
Dans cet entretien, Louise Bourgeois nous parle de sa passion pour la géométrie, de sa recherche de la perfection des objets sculptés, de son travail autour de la maison (à la fois familiale et symbolique) et nous fait découvrir une artiste intrigante, fascinante et résolument libre.
Notice biographique
Louise Bourgeois est née le 25 décembre 1911 à Choisy en région parisienne, au sein d’une famille de restaurateurs de tapisseries. Dès l’âge de dix ans, elle aide ses parents pour les dessins des tapisseries. Son baccalauréat en poche, elle étudie les mathématiques et la géométrie à la Sorbonne, espérant ainsi trouver de l’ordre et de la logique dans sa vie. En parallèle elle étudie dans plusieurs académies d’art et suit les enseignements de Paul Colin, André Lhote, Roger Bissière, Gromaire et Fernand Léger qui l’aidera à s’orienter vers la sculpture. Elle dira d’ailleurs bien plus tard que la sculpture est " la seule chose qui me libère...".
En 1938, elle épouse l’historien d’art américain Robert Goldwater et le suit à New York. Elle fréquente les surréalistes et commence son exploration des matériaux : latex, caoutchouc, plâtre, bois. Elle tend alors à exprimer le drame d’être « un au milieu du monde ».
En 1955 elle obtient la nationalité américaine.
Elle ne connaît réellement le succès que dans les années 1970 après la mort de son mari et de son père.
En 1982, à 71 ans, elle devient la première femme à être honorée d’une rétrospective au MoMA à New York, ce qui lui confère une reconnaissance internationale.
En 1993, elle part pour la Biennale de Venise où elle représente les Etats-Unis avec l’installation des Cellules, sorte de reconstitutions carcérales du huis clos familial.
En 1995, la sculptrice est finalement reconnue par son pays natal avec une grande rétrospective au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Elle suscite alors un vif intérêt chez les Européens qui multiplient les expositions et les installations : Londres (1996 et 2005), Bordeaux (1998), Vienne (2001), Paris (2008).
En 2001, le musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg, monte une rétrospective de son œuvre, la première d’une artiste américaine vivante organisée par le musée.
En 2010, la Fondation Emilio e Annabianca Vedova à Venise inaugure le 4 juin l’exposition d’oeuvres inédites de l’artiste intitulée "Louise Bourgeois. The Fabric Works".
Louise Bourgeois s’est éteinte le 31 mai 2010 à l’âge de 98 ans.
Toute sa vie, Louise Bourgeois n'eut de cesse de décortiquer les thèmes universels, les relations entre les êtres, l'amour et la frustration...le tout avec malice, colère ou tendresse. L'art, "garantie de santé mentale", lui permettait de transformer ses démons en alliés.…
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